Éditorial : Carte des risques

Dans sa dernière livraison sur l’état de l’économie marocaine, l’équipe d’analystes de la Banque mondiale a bien synthétisé la situation en parlant d’une «balance de risques équilibrée» (lire l’article en page 8). D’un côté, des contraintes et facteurs de pression comme les conditions climatiques, la volatilité des prix des matières premières et la perturbation de l’approvisionnement des chaînes de valeur mondiales, les turbulences économiques que connaissent les pays partenaires, notamment ceux de la zone euro. De l’autre, des réalisations concrètes et des signes qui confirment la bonne dynamique durable dans laquelle semble s’inscrire le Maroc avec, notamment, une croissance qui se maintient malgré la méforme du secteur agricole, une inflation contenue à des niveaux très bas et des finances publiques résilientes et totalement maîtrisées. Mais aussi de grands défis encore posés que le gouvernement a d’ailleurs décidé d’attaquer frontalement comme l’emploi, le social et le développement humain, l’accompagnement spécifique de certaines catégories comme les femmes, les jeunes et les populations en milieu rural. En faisant l’inventaire de tous ces éléments, en analysant la situation existante et, surtout, en se projetant dans les années à venir, les analystes de la Banque mondiale estiment que malgré l’ampleur des défis, le Maroc dispose de tous les ingrédients et atouts pour les affronter à commencer par les nombreuses et profondes réformes déjà en marche, lancées depuis 2021, ou celles que le gouvernement s’apprête à enclencher comme celle de l’emploi que la Banque mondiale qualifie d’ailleurs d’urgente.