En lançant rapidement les grandes infrastructures pour transférer des ressources en eau de bassins excédentaires vers ceux déficitaires, le Maroc active indirectement le principe de la circularité pour optimiser et rationaliser la ressource.
Mais ceci n’est qu’une infime partie de tout le potentiel que représente l’économie circulaire de manière plus large et que le Maroc n’a pas encore pleinement exploité. Le dessalement et le transfert d’eau pourraient être complétés par le recyclage des eaux usées qui n’est aujourd’hui que partiel. Des milliards d’eaux usées provenant d’origine domestique mais aussi industrielle ou d’autres activités sont quotidiennement jetés en mer, parfois avec un traitement minimal.
Ces volumes d’eau perdus, s’ils sont traités et recyclés, pourraient être d’une précieuse aide en ces temps de stress hydrique et de pénurie. De la même manière, les quelque 7 millions de tonnes de déchets ménagers produits chaque année vont quasi totalement en décharges, ne subissent que des opérations de tri sommaires en bout de chaîne et ne sont donc pas valorisés. Or le recyclage des déchets solides dont ceux ménagers s’est imposé depuis longtemps comme étant un écosystème économique qui peut être fortement créateur de valeur et d’emplois aussi bien en amont qu’en aval. Le Maroc dispose depuis longtemps de visions et même d’ébauches de stratégies dans ce domaine et qui pourraient être activées pour commencer…