Sur les 7 dernières années, les progrès réalisés par le Maroc sur la question de l’enfance sont incontestables et visibles à l’œil nu. Un chiffre permet à lui seul de donner un aperçu sur l’ampleur des efforts fournis dans le domaine, celui du travail des enfants. Les dernières statistiques arrêtées à 2024 font état de quelque 110.000 enfants âgés de moins de 17 ans qui sont déjà dans la vie active. Ils étaient plus de 243.000 sept années auparavant. Les chiffres de l’Unicef indiquent que 160 millions d’enfants dans le monde travaillent. A l’instar de la plupart des pays, y compris les économies les plus développées, le Maroc n’a certes pas encore éradiqué le phénomène, mais il l’a réduit de plus de la moitié en moins d’une décennie. Ce n’est là qu’un aspect parmi tant d’autres. Protéger l’enfance aujourd’hui n’est pas seulement un enjeu d’ordre humain, humanitaire ou social. Les jeunes générations sont les citoyens de demain et le seul vrai capital durable sur lequel peut compter le Maroc pour construire, porter et pérenniser son modèle de développement. L’enfance étant naturellement ciblée par des politiques publiques transverses dans des domaines très divers, enseignement, santé, sport, culture et autres, seule la création d’une institution ad hoc, en l’occurrence une agence nationale (lire article en pages 4 à 6), est à même d’unifier la vision et la démarche, de faire jouer les synergies et de faire converger les efforts vers un seul et même objectif : l’enfant.