Éditorial : Le factuel et les effets spéciaux

A une époque où le paysage est saturé d’images, de récits instantanés, de stories sur les réseaux sociaux et de fake news, l’action politique, et partisane en particulier, se trouve prisonnière d’un dilemme : être présent sur le terrain et dans la réalité quotidienne, la vraie, avec des actions concrètes, des réalisations, des résultats et faits mesurables, souvent complexes, ou bien occuper le paysage en communiquant à outrance juste pour simuler l’action sans véritable contenu de fond.
La première démarche relève du factuel. Elle impacte de manière tangible la société mais nécessite du travail et de l’humilité, de l’effort et de l’engagement sincères, demande du temps et de la patience. Et quand elle est bien pensée et menée, elle donne des résultats durables parce que basés sur un socle solide. Cette voie faite de sueur et d’effort, certains politiciens et chefs de partis chez nous préfèrent ne pas la prendre et optent plutôt pour la technique des effets spéciaux, les coups de com’ et le spectacle, peu importe qu’il y ait du contenu ou non. Pour eux, l’apparence d’agir devient parfois plus importante que l’action elle-même.
Malheureusement pour eux, les faits et les chiffres sont têtus et l’Histoire finit toujours par retenir les réalisations, les vraies évolutions et non pas les spectacles de clowns. Verba volant, scripta manent.