Les coopératives, même si elles sont communément classées dans la catégorie sociale et solidaire, ont fini par constituer un modèle économique très viable.
Le Maroc en compte quelque 61.000 qui font vivre et travailler des millions de personnes. Certes, le mode d’organisation et de fonctionnement de ces coopératives est fondamentalement basé sur les notions d’entraide, de travail collectif et de partage des moyens et des efforts entre les différents adhérents. C’est cette démarche collective qui permet aux membres d’une coopérative de réaliser ce qu’ils ne pourraient pas à titre individuel. Mais dans certains secteurs et domaines, notamment l’agriculture et l’élevage, les coopératives, dont une grande partie sont féminines, se sont au fil de leur développement transformées en de véritables moteurs économiques à l’échelle locale au même titre que le seraient des entreprises à but lucratif.
Les coopératives créent aujourd’hui autour d’elles des écosystèmes de prestataires, de fournisseurs et même de clients. Elles se professionnalisent progressivement, améliorent leurs modes de gestion et de gouvernance et, surtout, réalisent des performances commerciales respectables. Sans toujours perdre leur ADN social et solidaire. La success-story des coopératives, surtout féminines, est la preuve vivante que le lucratif et le socialement utile ne sont pas fatalement antinomiques…