Éditorial: Notes de vérité

Coup sur coup, à moins d’une semaine d’intervalle, deux des trois grandes agences de notation internationales viennent de rendre leur verdict sur le Maroc. S&P a redonné au Royaume son précieux «Investment Grade», perdu il y a quelques années, tandis que Fitch a confirmé son BB+ assorti d’une perspective stable. Deux signaux forts, et surtout encourageants, au moment même où plusieurs grandes économies voient leurs notes se dégrader au gré des contre-performances engendrées par une conjoncture mondiale instable et imprévisible.
Les notes attribuées par ces agences, fruit d’analyses rigoureuses et d’un examen minutieux des indicateurs économiques et sociaux, constituent la preuve la plus impartiale de la solidité des fondamentaux du Maroc. Elles sont une reconnaissance claire de la pertinence des choix stratégiques opérés en matière de politiques publiques et de la résilience de notre modèle de développement.
Mais au-delà du symbole, ces notations sont aussi et surtout un véritable atout. Sur les marchés financiers internationaux, elles agissent comme un label de confiance, offrant aux investisseurs institutionnels et aux bailleurs de fonds les meilleures garanties de sérieux et de crédibilité. Autrement dit, elles renforcent la capacité du Maroc à lever des ressources dans de meilleures conditions, à financer ses grands projets et à soutenir sa dynamique de transformation.
En somme, ce regain de confiance des agences de notation n’est pas un simple bulletin de notes. C’est un capital immatériel précieux, une carte maîtresse que le Maroc doit savoir jouer pour consolider son image, attirer davantage d’investissements et poursuivre sereinement son chemin vers l’émergence.