Les grandes infrastructures dont la vocation est d’accueillir le grand public et plus particulièrement celles destinées à servir une clientèle d’entreprises et de professionnels peuvent jouer un rôle central dans l’évolution du tissu économique vers les standards mondiaux les plus élevés.
La décision de l’ANP de transformer les ports, par exemple, en des espaces écoresponsables (lire l’article en pages 4 à 6), aura nécessairement des effets induits inévitables sur les premiers utilisateurs des ports à savoir tout l’écosystème des entreprises d’import et d’export et toute la chaîne des prestataires depuis le manutentionnaire jusqu’au transporteur maritime, en passant par les déclarants, transitaires, consignataires, sans oublier les administrations publiques implantées dans les enceintes portuaires. Pour pouvoir accéder et opérer dans les ports, tous ces acteurs seront amenés tôt ou tard à s’aligner sur un ensemble de normes et de standards obligatoires qui ne sont pas forcément largement répandus.
Ce rôle de catalyseur et de locomotive, l’État peut le jouer à travers ses infrastructures mais aussi par la voie de la gigantesque commande publique adressée chaque année aux entreprises du secteur privé. Au rythme où le Maroc déploie ses stratégies de transition énergétique et développement durable, il ne serait pas étonnant que le niveau d’écoresponsabilité devienne bientôt un des critères décisifs dans la sélection des prestataires au même titre que les dossiers technique et financier…