Quand la démagogie et la pure politique politicienne se mélangent cela donne forcément un discours et/ou un contenu sentant le populisme à des kilomètres à la ronde et le grand public ne s’y trompe plus.
Quand un homme politique invoque la notion de «campagne électorale précoce» alors que techniquement il reste plus d’un an avant le démarrage du process électoral, il se trahit sans le savoir puisque cela reflète de manière flagrante l’état d’esprit d’une personne qui est elle-même en mode «campagne électorale».
Utiliser des canaux, y compris publics, à longueur de journée, pour faire la promotion de leurs idées, propositions, argumentaires et thèses, est considéré par certains politiciens quasiment comme un droit, au pire une liberté.
Mais quand une autre institution, fusse-t-elle le gouvernement, utilise les mêmes canaux pour informer factuellement et objectivement l’opinion publique de projets et de réalisations concrètes et non pas de slogans, cela passe aux yeux de ces «politiciens» pour une pratique déloyale qui va à l’encontre de l’éthique et de la déontologie en assimilant la démarche à une «campagne précoce». L’opinion publique nationale a beaucoup évolué ces dernières années pour commencer à faire la part des choses et à distinguer entre la véritable action politique et le discours creux manipulateur.