Lors de la conférence de presse tenue en marge de la visite de son homologue français, le ministre des affaires étrangères Nasser Bourita a mis le doigt, entre autres sources de malentendus ou d’incompréhensions, sur le syndrome des raccourcis.
Et pour cela, il n’y a pas mieux que les chiffres dûment authentifiés pour comprendre. Aujourd’hui, la balance commerciale agricole entre le Maroc et l’Union européenne est largement excédentaire en faveur de cette dernière avec un solde de plus de 6 milliards DH.
En d’autres termes, les pays européens et surtout leurs agriculteurs exportent plus de produits agricoles vers le Maroc que le contraire. L’Union européenne est la première à bénéficier, et de loin, de son accord d’association et de libre-échange avec le Maroc puisqu’elle en sort avec un solde excédentaire de quelque 10 milliards d’euros par an.
Cela, les politiques européens et notamment français le savent pertinemment. Mais ces vérités et tant d’autres ne sont visiblement pas connues des exploitants français et européens. Car paradoxalement et à chaque fois que la politique agricole commune européenne est en difficulté, ce sont souvent les produits marocains qui se retrouvent en position de boucs émissaires comme étant l’origine du mal.
Pourtant, le Maroc a toujours été fidèle à sa ligne de conduite basée sur le respect des engagements et le sens du partenariat gagnant pour tous et constructif. Aux politiciens européens de remplir leur part du contrat ne serait-ce qu’en disant les vérités comme elles sont et en informant correctement leur opinion publique. Saâd Benmansour














