Éditorial : Solvabilité des territoires

Après la ville d’Agadir qui, en 2022 et dans une première de son genre, avait levé des fonds à l’international pour l’équivalent d’un milliard de dirhams, la ville de Casablanca vient de se voir octroyer par la Banque mondiale un prêt de quelque 350 millions de dollars pour financer ses projets de développement dans le domaine de la mobilité et particulièrement le plan ferroviaire.

Ces financements sont incontestablement synonymes de confiance que ce soit de la part d’investisseurs institutionnels, pour le premier cas, ou de la part de bailleurs de fonds internationaux, pour le deuxième. C’est d’abord une confiance et dans la viabilité financière et dans l’utilité socio-économique des projets développés. C’est aussi une confiance dans la solvabilité des emprunteurs qui sont, dans le cas d’espèce, des collectivités territoriales et des communes.

Ces dernières sont, certes, adossées à un garant de taille qui est l’État marocain lui-même dont la signature à l’international a toujours été crédible. Mais le crédit confiance accordé aux collectivités territoriales s’explique inévitablement, même en partie, par leurs capacités financières intrinsèques et leur gouvernance. C’est le signe, in fine, que l’instauration d’une rigueur dans la conduite des projets et des budgets peut ouvrir aux gestionnaires de territoires de nouvelles pistes et opportunités pour réussir leurs plans de développement. C’est d’ailleurs là un passage obligé vers la régionalisation avancée effective.