La session parlementaire d’automne s’ouvrira cette semaine avec comme menu principal et comme à l’accoutumée l’examen du projet de loi de Finances qui devrait être sur le bureau des élus le 20 octobre.
Même si l’exercice relève de la routine annuelle du législatif, chaque projet de loi de Finances apporte son lot de nouveautés en fonction des contraintes du moment, de l’état de la conjoncture, de l’avancement des politiques publiques et grandes réformes déjà en cours sans oublier les imprévus qui viennent évidemment se greffer en cours de route. Aujourd’hui, ces imprévus budgétaires sont de l’ordre d’urgences nationales, notamment les dépenses pour les projets prioritaires dans le domaine de l’eau, celles pour les aides aux familles sinistrées des dernières intempéries ou encore celles qui avaient souffert du séisme d’Al Haouz et pour qui le gouvernement a décidé de prolonger les aides de cinq mois supplémentaires en plus des 12 déjà débloqués.
De quoi alourdir davantage les finances publiques sans oublier les enveloppes conséquentes mobilisées annuellement pour les nouvelles aides directes, les réformes lourdes de la santé et de l’éducation ou encore les effets induits du dialogue social. Avec tout ça, il y a quelques jours, un parterre d’experts internationaux renommés avait vigoureusement salué la viabilité et la résilience des finances publiques marocaines. Et dans la foulée, les dernières publications des deux agences mondiales de notation Moody’s et S&P ont été réconfortantes. Les parlementaires auront donc sur la table un projet de loi de Finances 2025 qui s’inscrira probablement dans la même double optique gagnante, à savoir un volontarisme social déterminé, d’un côté, et, de l’autre, une gestion optimisée et chirurgicale des ressources. Aux élus d’apporter leur contribution constructive pour encore plus d’efficience budgétaire.