La démarche prônée par le gouvernement pour l’élaboration de sa future feuille de route pour l’emploi confirme une fois de plus que ce dernier est la résultante finale d’un ensemble de politiques et d’initiatives publiques. Quand elles sont bien articulées entre elles, complémentaires et convergentes, ces politiques publiques produisent leurs effets.
Durant longtemps, les actions gouvernementales en faveur de l’emploi ont été dispersées, fragmentées et désarticulées. Différents programmes actifs pour la promotion de l’emploi sont en marche depuis des années, mais en l’absence d’une vision d’ensemble et d’un cadre de consolidation, ils produisent des résultats en deçà de leurs potentiels et du volume de l’effort budgétaire qu’y consacre l’État. La future feuille de route en préparation viendra justement combler cette lacune organisationnelle en termes de gouvernance. En plus de la mise en convergence des différents programmes, de nouveaux outils sont désormais à la disposition des responsables publics pour assurer une meilleure approche de l’offre et de la demande.
C’est le cas, entre autres exemples, du Registre social unifié (RSU) et des différentes bases de données aujourd’hui plus performantes générées dans le sillage de la généralisation de la protection sociale et de l’assurance maladie. Une promotion de l’emploi plus efficace passera désormais et inévitablement par une exploitation judicieuse du big data.