En période normale, la place naturelle des enfants et des adolescents est dans une classe d’école, de collège ou de lycée et non pas aux portes des établissements à tuer le temps faute d’enseignants et encore moins à déambuler dans la rue pour jouer les apprentis grévistes.
Oui, la scène surréaliste et horrible a été vue dans quelques villes : des groupes d’écoliers et de jeunes scandant des slogans pour manifester leur solidarité avec les enseignants grévistes. Que viennent faire des enfants dans un sujet d’adultes ? Les différentes parties prenantes à ce différend, à savoir le gouvernement et les représentants syndicaux, vont entamer ce lundi une nouvelle série de rencontres et de concertations. Les positions vont probablement bouger et, inéluctablement, des solutions et/ou compromis finiront par être trouvés.
En revanche, aucune concession ni compromis ne peuvent être envisageables face aux individus qui ont poussé sciemment, directement ou indirectement à impliquer des enfants dans les manifestations de rue, ceux qui y ont contribué même de loin ou par leur passivité. Un tel acte n’a strictement rien à voir avec une démarche naturelle de revendication et de militantisme. Il relève d’une logique irresponsable, abjecte et destructrice de la communauté.