La dimension territoriale est fortement présente dans le projet de loi de Finances 2025 confirmant ainsi l’option irréversible prise par le Maroc, à savoir la régionalisation. Dans le prolongement des deux derniers exercices et au vu de la première mouture du PLF, l’État central accélérera en 2025 le processus à travers les leviers budgétaire, législatif, réglementaire, administratif et organisationnel. Pour commencer, l’enveloppe allouée aux collectivités par ponction sur les recettes de TVA, qui représente déjà quelque 10 milliards DH, sera nettement améliorée. D’un autre côté, l’architecture publique en territoires commence à prendre forme sur le terrain avec les sociétés régionales multiservices, les groupements sanitaires régionaux et autres agences chargées de piloter les Plans de développement régionaux. Parallèlement, le process législatif et réglementaire s’accélère dans le sens à donner aux instances territoriales plus de marge de manœuvre, d’autonomie leur permettant d’exercer pleinement leurs compétences et attributions et de mener à bien leurs Plans de développement. Le meilleur exemple en est le schéma de déconcentration en matière d’investissements. L’État central remplit ainsi ses engagements pris en vertu de la loi organique et des contrats programmes scellés avec les instances régionales habilitées. Il appartient à ces dernières, maintenant qu’elles sont mieux outillées et dotées en moyens, d’œuvrer pour honorer leur part du contrat.