Editorial

Et à part ça, ça va ?

© D.R

Depuis quelques jours, nous avons lancé sur notre édition électronique un baromètre permanent de confiance concernant 100 personnalités marocaines. La rédaction d’ALM a choisi, disons empiriquement, par secteurs, des personnalités qui seront classées. Les internautes pourront au fur et à mesure de leur participation, amender cette liste, tout en classant ceux qui y figurent déjà. La mise à jour se fera mensuellement.
Cette première, il faut bien le dire, vise à donner un peu plus de visibilité à nos acteurs politiques, économiques, sociaux et sportifs, mais surtout à mesurer le niveau de confiance dont ils bénéficient de la part des visiteurs du site ALM. Les extrapolations que nous ne ferons pas, nous les laisserons à la discrétion de nos lecteurs et de nos internautes. C’est déjà beaucoup.
Quelques jours à peine après sa mise en ligne, notre baromètre montre déjà que les sportifs, comme partout ailleurs, ont le vent en poupe. C’est un vote simple, émotionnel qui n’invite pas à de grands déchirements intellectuels. Viennent ensuite quelques personnalités de la société civile et quelques patrons, mais cela signifie surtout, pour l’instant, que ces secteurs sont plus réactifs sur Internet que d’autres.
Alors, votez et faites voter vos amis, surtout enrichissez la liste des 100 personnalités marocaines dans lesquelles vous avez le plus confiance. À terme, nous arriverons ensemble à avoir un baromètre significatif, qui, sans doute, donnera une crédibilité certaine à l’idée que nous pouvons nous faire de nos grandes personnalités.
Et à part ça, ça va ? J’ai toujours aimé cette transition bien casablancaise, qui veut tout dire et qui, à la fois, ne dit rien du tout. On ne sait pas si le sujet est épuisé, ou si le temps qui lui était imparti s’est écoulé. Ou si, encore, on commence, sérieusement, à agacer. Mais à part ça, ça va très bien. Et à Al Hoceïma, ça va de mieux en mieux. Mais disons que ça ira très bien quand on commencera à voir dans la joutia de Derb Ghallef, à Casablanca, des tentes détournées de leur but initial, des conserves bradées, des jus de Sebta en vrac, des couvertures en discount et des vivres commercialisés à prix cassés. Cela voudra dire seulement que les besoins sur place ont été, grosso modo, comblés et que les circuits de la contrebande chers au Nord de notre pays se sont reconstitués. En somme, une bonne nouvelle. Cependant, dans la formidable mobilisation nationale qui a entouré les sinistrés de ce séisme, on n’a pas vu une corporation assez puissante dans la région et qui a un très grand poids économique, celle des barons de la drogue. Où sont-ils passés? Quelle a été leur réaction ? Ont-ils perdu leur marchandise dans le sinistre ? Leur cash a-t-il été enseveli ? Leur logistique a-t-elle été détruite ? En tous cas, on n’a pas entendu parler d’eux. Ni nous, ni les habitants de la région. Ils doivent être sous le choc, eux aussi. Vous me direz, avec le nombre de gendarmes au mètre carré, il vaut mieux jouer au sinistré, en attendant des jours meilleurs.

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