Editorial

Et la lumière fût

Les élus européens ont visité le Sahara marocain. Après Tindouf et ses camps de la honte, ils ont pu visiter chez nous qui ils voulaient. Les officiels, Premier ministre en tête, les ont reçus et leur ont expliqué la position marocaine. Une, cohérente, et attachée à la légalité internationale. Le Plan Baker et rien de plus. Une autonomie régionale substantielle dans le cadre d’une souveraineté nationale indiscutable et une intégrité territoriale insécable. C’est limpide comme de l’eau de roche.
Maintenant, les bricoleurs de la quatrième voie, relayée par les amateurs de la cinquième colonne devront constater que leur nuage de fumée s’est dissipé aussi rapidement qu’il a été fabriqué dans les officines douteuses. La mayonnaise des services algéro-espagnols n’a pas pris. Antonio Baquero, journaliste au quotidien espagnol d’El Periodico peut renvoyer à ses commanditaires la carte qu’il a fait publier dans son édition du 7 février. Il n’y aura pas d’État croupion sahraoui. Dakhla est une ville marocaine et elle le restera. Aucune concession sur Tiris El Gharbia n’est envisageable. Cette position est, aussi, une des expressions juridiques fortes de l’article 19 de la Constitution marocaine.
Et ce n’est pas étonnant si l’ancienne ministre française, Catherine Lalumière, qui a dirigé la délégation d’élus européens considère, aujourd’hui, que ceux qui ont refusé l’accord -cadre de James Baker « ne veulent pas de solution rapide au Conflit ».
Ce refus pour elle est bâtie sur des raisons qui « n’ont pas été dites clairement mais qu’on peut chercher à deviner ». Nous, on les devine aisément.
C’est à Alger que ça bloque. Abdelaziz Bouteflika et ses chaperons galonnés veulent une solution à la mesure de leurs intérêts étroits et sans vision, et la à hauteur de la haine irrationnelle qu’ils portent à l’intégrité territoriale du Maroc. Leurs vrais intérêts, ceux de l’Algérie et de son peuple, ne passeront jamais par l’État croupion et hypothétique du mercenaire Mohamed Abdelaziz. L’accès à l’Atlantique pour leurs ressources naturelles qu’ils présentent comme une donnée stratégique, sous couvert de mascarade polisarienne, peut être bien évidemment obtenu dans le cadre d’une intégration maghrébine intelligente, fraternelle et respectueuse des intérêts vitaux de tous les peuples de la région. N’importe quel géo-politologue amateur l’admettra comme la voie de la raison. Mais à Alger la raison a disparu depuis longtemps au grand dam des populations de la région.
Nous continuerons tous à souffrir. Les martyrisés de Bab El Oued et les Marocains séquestrés dans les camps algériens de Tindouf. C’est cela le choix stratégique et le Maghreb du pensionnaire actuel d’El Mouradia. Un choix calamiteux.

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