Editorial

Exemplarité

© D.R

Les partis politiques ont encore du chemin à faire en matière de gouvernance interne surtout en ce qui concerne les aspects financiers et la conformité aux règles de bonne gestion. C’est particulièrement le cas quand il s’agit des fonds reçus de l’État au titre des subventions. Et pour cause, les magistrats de la Cour des comptes ont révélé dans leur dernier rapport relatif aux comptes des partis qu’ils sont 18, sur un total de 34, à ne pas avoir dûment justifié toutes les dépenses effectuées lors des campagnes électorales, entres autres infractions, et pour lesquelles ils avaient perçu des subventions publiques. Pire que ça, certains partis auraient utilisé les subventions pour des dépenses autres que celles légalement éligibles aux aides. Le montant qui est ainsi en suspens a atteint quelque 26 millions DH. Dans le même rapport, on apprend aussi que sur les 34 partis aujourd’hui en activité, 29 ont présenté leurs liasses comptables dans les délais mais seuls 25 d’entre eux ont fourni des comptes certifiés par des commissaires comme l’exige la réglementation.
Il se trouve que ce sont les élus issus des partis politiques qui ont la tâche aujourd’hui de contrôler l’action de l’Exécutif surtout en matière de finances et de deniers publics. Charité bien ordonnée commence par soi-même…

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