La vitesse à laquelle les processus de fabrication et de production se transforment, sous l’effet conjugué des nouvelles technologies et de l’évolution des modes de vie et de consommation, impose aujourd’hui aux opérateurs une contrainte majeure : celle de l’obsolescence accélérée.
Les capacités de production et les usines en cours de réalisation, souvent au prix d’investissements colossaux, ne commenceront à produire que dans quelques années, au moment où, très probablement, nombre de paramètres auront déjà évolué.
Le Maroc, qui fonde sa transformation industrielle à la fois sur des secteurs de pointe et sur le rôle moteur d’investisseurs majeurs, marocains et étrangers, sera particulièrement confronté à ce défi. Et il ne pourra y répondre qu’en misant résolument et massivement sur la recherche-développement, l’innovation en plus de politiques sectorielles avant-gardistes.
Quand un constructeur automobile mondial lance depuis le Maroc un concept révolutionnaire de véhicule électrique, en réponse aux nouvelles problématiques de mobilité (lire article en page 3), c’est le fruit de la rencontre entre son expertise internationale et l’ingéniosité d’une équipe 100 % marocaine.
Dans les énergies renouvelables, les technologies numériques, l’intelligence artificielle, l’aéronautique, mais aussi dans des secteurs plus classiques comme l’agriculture, le textile ou les services, la capacité de l’économie marocaine à rester compétitive dans les décennies à venir se joue dès maintenant, dans ce que le pays investit en R&D et en innovation.
Car dans un monde où tout s’accélère, c’est la capacité à anticiper qui distingue ceux qui subissent le changement de ceux qui le façonnent.










