Comme pour tous les secteurs productifs, la performance du secteur agricole est la résultante mathématique de la combinaison des facteurs production que sont le travail et le capital qui comprend aussi la terre. Pour ce qui est du facteur capital, le Maroc a jusque-là investi des budgets colossaux dans les politiques publiques dédiées au secteur agricole et plus particulièrement depuis la mise en marche en 2008 du Plan Maroc Vert prolongé récemment par la stratégie Génération Green 2030. Les aides, subventions et incitations financières, matérielles, foncières, fiscales et autres accordées aux exploitants, petits et grands, ont été et sont toujours conséquentes. Et grâce à elles, l’agriculture marocaine a fait, en l’espace de 15 ans, un pas de géant. Elle s’est profondément transformée en passant du mode dominant de la culture vivrière à faible valeur ajoutée à l’exploitation agricole productive s’appuyant sur les techniques et méthodes modernes. Mais pour faire face aux défis qui attendent le Maroc en termes de souveraineté alimentaire mais aussi de résilience face à la donne climatique, l’agriculture devra booster encore plus sa productivité et sa performance. La case capitalistique étant largement cochée, c’est probablement sur le facteur travail qu’il faudra concentrer les efforts. Le paramètre humain sera donc décisif dans les années à venir. Des exploitants instruits et formés et une main-d’œuvre alphabétisée sont les clés incontournables pour une agriculture nouvelle génération, cette Génération Green voulue à l’horizon 2030…