Fausses vérités

Quand on annonce publiquement et officiellement être à la recherche d’une vérité cela suppose en toute logique qu’on ne la connaît pas encore.

En déclarant publiquement il y a quelques jours leur requête pour la mise sur pied d’une commission d’enquête parlementaire au sujet des dispositifs et mesures de soutien destinés aux éleveurs d’ovins et de bovins en particulier, les groupes d’élus initiateurs de cette démarche reconnaissent donc qu’ils ne détiennent pas encore les vérités sur le sujet. La démarche est parfaitement constitutionnelle et dénote un fonctionnement sain des institutions. C’est ce qui est même requis. D’un autre côté, il n’est pas du tout honteux, même de la part d’un parlementaire, de reconnaître en toute honnêteté ne pas tout savoir.

Le seul hic est que certains porte-voix de ces groupes, ou autoproclamés en tant que tel, s’évertuaient quelques jours auparavant à crier sur tous les toits qu’ils détenaient ce qu’ils présentaient comme étant toute la vérité sur les chiffres en exploitant à fond les médias et les réseaux sociaux. Aujourd’hui, ce sont ces mêmes personnes qui prennent le lead de ladite commission d’enquête. Deux explications possibles alors : soit ils n’avaient pas pris la peine de vérifier leurs chiffres, soit ils les savaient tronqués, faux, inexacts mais les ont présentés comme étant la vérité. Et dans les deux cas…