Comme chaque année, c’est en ce début du mois d’août que le décor est planté désormais pour le budget de 2025. La traditionnelle lettre de cadrage du Chef du gouvernement, tombée dans la soirée du mercredi, a visiblement tracé le contour et défini les grandes lignes de la prochaine loi de finances.
En attendant la rentrée et la reprise de l’activité notamment celle des Parlementaires qui auront la charge de décortiquer le projet, ce sont d’abord les différents départements ministériels qui devront procéder à un premier travail pour préparer leurs morasses en se conformant aux lignes directives tracées par le Chef du gouvernement à qui reviendra, en dernier lieu, la tâche d’arbitrage pour préserver les équilibres budgétaires. A l’instar de 2023 et 2024, l’exercice ne sera probablement pas de tout repos au regard, d’un côté, de l’ampleur des programmes et réformes mises en marche sur le plan social et économique et, de l’autre côté, des priorités du moment qu’elles soient endogènes ou exogènes.
La complexité de cet équilibre à trouver, telle qu’exprimée dans la lettre de cadrage, réside dans la nécessité de mobiliser encore et davantage de ressources pour le financement des chantiers, projets, réformes et programmes sociaux prioritaires tout en veillant à la durabilité et la soutenabilité pour les finances publiques surtout en matière d’endettement. En d’autres termes, les financiers publics n’auront d’autres choix que d’innover pour explorer, dégager et exploiter de nouvelles marges budgétaires.