Le volume des fonds qui serviront à alimenter le nouveau dispositif des aides directes dépasse de loin celui des économies qui seront réalisées à travers la réforme de la Caisse de compensation.
Cela veut dire que l’approche adoptée par le gouvernement pour mettre en oeuvre le système des aides directes va au-delà des considérations d’ordre comptable et budgétaires, somme toute simplistes qui, il n’y a pas si longtemps, consistaient à dire qu’une simple réallocation du budget de la compensation suffirait à lutter contre les disparités sociales. Certains en faisaient même un argument de taille pour se poser comme «défenseurs» du peuple.
Or au vu de ce qui a été longuement exposé et détaillé par le chef de gouvernement devant les parlementaires, les fonds économisés grâce à la refonte de la Compensation ne constitueront qu’une partie des ressources qui seront effectivement injectées dans les aides directes à compter de décembre prochain.
Une autre part, plus importante, devra être financée à travers un effort budgétaire supplémentaire ou aussi en optimisant l’utilisation de certains fonds dédiés.
C’est le seul moyen pour que l’État s’assure effectivement de l’utilité et la viabilité d’une politique de rééquilibrage social. Celle que veut réellement le Souverain pour les Marocains et non pas seulement du rafistolage et du bricolage budgétaire…