Dans une récente étude, des experts de la Banque mondiale ont dressé un diagnostic précis et actualisé du secteur privé dans la région MENA avec un zoom sur certains pays en particulier dont le Maroc.
Certes, aucun des constats établis n’est inconnu, mais quand les indicateurs sont mis ensemble sur le même tableau ou encore comparés à ceux d’autres pays, cela fait l’effet d’une piqûre de rappel et incite à l’accélération des politiques publiques destinées à booster le secteur privé. L’analyse de la Banque mondiale établit que les entreprises privées marocaines qui comptent des effectifs de 10 employés ou moins représentent près de 86% de l’emploi total national. Un chiffre à comparer à celui des économies de l’OCDE où il n’est que de 35% seulement.
Bien que cette majorité écrasante de petites, voire très petites entreprises, traduise une dynamique de l’entrepreneuriat et soit caractéristique d’un marché ouvert à tous, elle constitue en même temps un frein à l’investissement. Il est établi de longue date, et l’étude de la Banque mondiale l’a de nouveau confirmé, que les petites et moyennes entreprises ont beaucoup plus de mal à accéder au financement bancaire, principal levier de l’investissement, et ce malgré la taille relativement importante du secteur financier marocain.
Or sans investissement, surtout privé, la dynamique de création d’emplois ne peut pas véritablement s’enclencher. Raison pour laquelle d’ailleurs, dans la feuille de route qu’il a mise en route pour l’emploi, le gouvernement a réservé une place centrale à la PME et plus précisément à ses moyens de financement.
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