La trajectoire de l’industrie automobile marocaine est une leçon grandeur nature sur plusieurs décennies qui s’offre aux stratégistes qui doivent dessiner aujourd’hui ce que devraient être l’économie et l’industrie de demain si le Maroc veut réussir le challenge de garder ou améliorer ses positions mondiales.
Naturellement, le Maroc a débuté, il y a très longtemps, comme site de sous-traitance avec de l’assemblage de voitures de différentes marques. Plus tard, à la fin des années 90 et début 2000, s’est opéré un premier virage avec l’apparition pour la première fois dans l’histoire de l’industrie automobile nationale du concept de la voiture économique basée sur la notion d’intégration locale.
Aujourd’hui, et comme le montrent les projets de voitures électriques de Renault et Peugeot, le Maroc est devenu résolument une plate-forme industrielle où se conçoivent les innovations du futur.
Il est donc passé, en l’espace de 4 décennies, du statut de «façonnier», où en sont encore beaucoup d’autres pays similaires pas loin, à celui d’acteur de l’avenir, c’est-à-dire un «Game changer» de l’industrie automobile mondiale. Un modèle à décortiquer, à enseigner et surtout à dupliquer…