Bien que souvent évalué à travers l’évolution des chiffres de la balance commerciale, la portée et la vraie valeur d’un accord de libre-échange s’étendent au-delà du simple flux de marchandises.
Pour avoir scellé des accords avec des partenaires imposants comme les États-Unis d’Amérique et l’Union européenne, le Maroc est parmi les pays les mieux placés dans le continent et la région MENA pour savoir que de tels accords ont des effets induits qui dépassent le cadre réduit des exportations et des importations de biens. Certes, pour le cas de l’accord avec les USA, le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a été multiplié par quatre entre 2004, année de l’entrée en vigueur dudit accord, et 2023. Une performance plus que respectable.
Mais de l’avis presque unanime des opérateurs et responsables de part et d’autre, ce volume a encore une grande marge de progression tant les potentialités n’ont pas encore toutes été exploitées. Mais la partie moins visible de l’accord indique que des effets induits et indirects ont été plus remarquables, notamment en matière d’investissements et aussi et surtout de coopération rapprochée entre le Maroc et les Etats-Unis dans de nombreux domaines. Car même si l’accord est de nature économique et commerciale, il a dû fortement contribuer au renforcement du climat de confiance de manière durable et inébranlable et un état d’esprit de coopération positif y compris dans des domaines éloignés du simple commerce. Des effets difficiles à évaluer et à mesurer, certes, mais tangibles et visibles à l’œil nu. Comme pour une entreprise, la valeur comptable est une chose et le goodwill en est une autre…













