Influence et performances

A l’instar de ses homologues issues de 205 pays, la team marocaine entamera dès cette semaine sa campagne olympique aux JO de Paris. La compétition, vieille de plus de deux siècles, est assurément le rendez-vous le plus couru et prisé par les sportifs de haut niveau. Sur le parcours d’un athlète, un titre olympique vaut son pesant d’or et constitue souvent la signature la plus prestigieuse dont puisse rêver un sportif. Plus que ça, une médaille olympique est pour beaucoup de sportifs un summum de la performance puisqu’elle est le synonyme par excellence de la reconnaissance mondiale. Mais depuis plusieurs décennies déjà et au-delà de leur premier caractère purement sportif, les Jeux olympiques sont devenus un événement à effets multidimensionnels. Par leur envergure planétaire et avec l’explosion des moyens technologiques qui permettent le partage en temps réel, les JO sont un moment de visibilité maximum aussi bien pour les athlètes et sportifs évidemment que pour les pays eux-mêmes. Cette visibilité est davantage positive quand bien entendu elle s’accompagne de performance et de médaille. Les Marocains en ont fait eux-mêmes l’expérience quand, aux JO de 1984, des millions, voire des milliards, de téléspectateurs découvraient pour beaucoup d’entre eux et pour la première fois le Maroc en contemplant avec stupeur les exploits des deux athlètes légendaires Saïd Aouita et Nawal El Moutawakkil. Un coup de pub planétaire qu’aucune campagne de promotion n’aurait réussi. Le sport, particulièrement avec la mercantilisation des grandes compétitions internationales, est devenu un levier incontournable pour la réputation et le rayonnement qui peuvent mener à l’attractivité touristique, voire économique. Il y a deux ans, Qatar 2022 en a été un formidable exemple avec un effet qui s’est traduit en un Momentum Maroc et qui se poursuit encore. C’est dire si investir massivement dans le sport et sur les jeunes talents pour en faire des «top performers» peut être économiquement très profitable…