Les ingénieurs marocains ont réussi leur coup et du premier coup.
Le gigantesque projet de connexion des bassins hydrauliques quasiment opérationnel depuis quelques jours a été entièrement pensé, conçu et réalisé par des entreprises marocaines. C’est le premier projet de ce type au Maroc et, théoriquement, les ingénieurs marocains n’ont pas eu d’expérience similaire pour apprendre. Mais ils ont probablement capitalisé sur d’autres types de réalisations d’infrastructures, notamment les barrages et les ouvrages hydrauliques.
Mais les entreprises marocaines et leurs équipes ont dû s’ingénier pour réaliser un ouvrage inédit dans les annales du génie civil hydraulique marocain. Le transfert à lui seul ne suffit pas pour acquérir et maîtriser un savoir-faire.
Il faut également des capacités de développement, d’amélioration et d’adaptation souvent dictées par les réalités et les spécificités du terrain. C’est un schéma à dupliquer sans modération dans un grand nombre de domaines vitaux comme la mobilité, les transports, l’énergie, l’industrie, la santé, le recyclage. L’entreprise marocaine a démontré à plusieurs reprises qu’elle est capable de relever les défis, d’innover et de créer des solutions à condition qu’elle soit épaulée et accompagnée, pas seulement en termes de politiques publiques, mais aussi et surtout en termes d’efforts en recherche et développement et en formation des compétences.