La mise à contribution de l’institution indépendante du Médiateur du Royaume au sujet du dossier polémique de l’examen des avocats puis la décision aujourd’hui du gouvernement d’interagir positivement avec le rapport et les recommandations du même Médiateur marquent un autre moment fort de la vie institutionnelle au Maroc en consacrant les principes clés de la gouvernance en termes d’indépendance, de neutralité, de crédibilité des institutions.
Sans cela, ces dernières ne peuvent pas être suffisamment fortes pour remplir leur mission utile à la communauté. Ceci est particulièrement vrai pour des institutions censées être indépendantes qui ont des rôles d’arbitrage, de régulation, de contrôle ou même consultatif. Le fonctionnement de telles institutions conformément à ce qu’il devrait être donne aussi de la crédibilité à toute les parties prenantes y compris et surtout l’exécutif et l’administration.
Il permet en plus, et c’est le plus important, d’ancrer l’État de droit et des institutions comme étant un véritable choix irréversible de gouvernance et de société du Maroc et non pas de simples paragraphes dans la Constitution, des déclarations d’intention ou des slogans. Le fonctionnement des institutions et le respect de leur indépendance sont également la meilleure voie pour asseoir le principe de gouvernance du lien entre la responsabilité et la reddition des comptes.