Lors des nombreuses visites royales en Afrique, parmi les thématiques les plus en vue figurait le plus souvent celle des liaisons routières connectant le Maroc à l’ensemble de la région d’Afrique de l’Ouest.
De manière plus générale, le credo depuis toujours défendu et soutenu par le Maroc est que l’essor et le développement de l’Afrique ne peuvent se faire que par et à partir de l’Afrique. Et pour cela, l’un des passages obligés n’est autre que l’intégration économique qui, à son tour, ne peut se réaliser sans la densification des connexions intra-africaines sans lesquelles il ne peut y avoir de flux de personnes ni de marchandises.
Les initiatives royales les plus récentes confirment d’ailleurs cette conviction marocaine, notamment celle de l’ouverture des pays ouest-africains enclavés sur l’Atlantique et le projet titanesque du gazoduc reliant le Nigeria au Maroc en traversant 13 pays de la région. Ce dernier d’ailleurs est en passe de prendre forme pour être opérationnel avant 2030.
La liaison terrestre par voie routière existe aujourd’hui entre le Maroc et le Sénégal via la Mauritanie. Son modèle est perfectible certes, mais peut déjà servir de modèle pour étendre les ramifications à l’ensemble du continent et connecter les différentes régions. Ce n’est pas un hasard si les experts de la Banque mondiale (lire article en pages 4 à 6) se tournent aujourd’hui vers le Maroc pour ce grand projet crucial pour l’avenir du continent.