La réforme de la justice suppose, entre autres objectifs, de redonner à l’institution judiciaire de la crédibilité auprès du citoyen.
Car l’un des symptômes qui reviennent le plus souvent dans les diagnostics et enquêtes sur la question réside dans le manque de confiance.
Beaucoup de justiciables, qu’ils soient de simples citoyens ou des entreprises, préfèrent de plus en plus régler leurs problèmes en dehors des tribunaux, par des méthodes alternatives comme la médiation, au lieu de suivre les procédures judiciaires.
Non seulement à cause de leur lenteur, ou du manque de confiance dans l’intégrité et l’impartialité des tribunaux mais aussi à cause de l’inutilité des verdicts puisqu’ils ne sont pas exécutés. L’exemple des tribunaux de commerce est édifiant à ce titre.
Il y a quelques jours, le ministre de la justice nous apprenait lui-même, avec impuissance, que près de la moitié des jugements rendus par les juges des tribunaux de commerce ne sont pas exécutés. Cela ne sert à rien de rendre justice sur papier seulement… La grande réforme dont on parle ne servirait à rien si elle ne s’attaque pas aussi à ce volet.