Économie, finance, développement, apprentissage… Au Maroc, le caractère et en même temps qualificatif «inclusif» se conjugue de plus en plus et depuis quelques années à une multitude de domaines d’activité. Normal puisque la notion d’inclusion, contraire de l’exclusion, se trouve être la réponse à la grande problématique des inégalités.
Ce n’est pas par hasard que la Commission Benmoussa sur le Nouveau modèle de développement avait consacré une bonne partie de son rapport à cette nécessité sociétale qu’est l’inclusion. Mais la réalité est que le Maroc en a très tôt fait un des défis majeurs. Pas seulement en termes de credo ou d’annonces mais à travers l’action concrète. Il y a 18 ans déjà, en 2005, un appel royal donnait naissance à un des programmes qui illustrent le mieux cette démarche, à savoir l’INDH.
La force et la singularité de ce programme est qu’il faisait de l’inclusion non pas seulement un objectif mais aussi et surtout un mode opératoire. Car contrairement à d’autres programmes sociaux qui l’avaient précédé, l’INDH innovait en termes de démarches de ciblage des projets et actions à financer. Cette fois-ci, il n’était plus question de proposer des financements en orientant vers des types d’actions mais plutôt de laisser les bénéficiaires et acteurs sur le terrain et dans les territoires identifier et exprimer eux-mêmes leurs besoins. Il s’agit là d’une démarche inclusive et participative par excellence.
Au fil des 18 années de fonctionnement de l’INDH, des millions de Marocaines et de Marocains dans des coopératives, des associations et dans les territoires ont fait aussi l’apprentissage de l’action collective. L’INDH a été assurément un formidable laboratoire pratique de l’inclusion.
