Editorial

Le camarade et le «cas malade»

Pas plus tard que dimanche soir, un enseignant universitaire appartenant à un parti de gauche n’arrêtait pas de s’indigner face à ce qu’il a appelé acharnement maladif de certains membres de son parti pour participer coûte que coûte au gouvernement.

Un portefeuille ou un siège haut perché et advienne que pourra. Le camarade dit que c’est scandaleux, déshonorant, qu’après des décennies de militantisme on soit réduit à ça… Qu’on participe à la gestion de la chose publique sous la coupe d’un parti à qui rien ne pourrait nous lier, excepté la nationalité.

Le «cas malade» répond que l’intérêt des citoyens passe avant le militantisme. Et d’ailleurs, n’a-t-on pas toujours «milité» pour cet objectif et rien que pour cet objectif ? Le camarade aux principes inébranlables dit que l’on a toujours prôné le changement. Le «cas malade» trouve que c’est justement ça le changement : avoir un portefeuille. Il en a déjà eu et il sait pourquoi il s’acharne, le «cas malade».

Un portefeuille ça couvre, ça compense une carrière politique ratée, et ça vaut largement un poste de responsable dans un parti décimé… Un portefeuille, même à terme, c’est quand même cinq ans d’oseille ferme.

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