EditorialUne

Le livre, c’est cool !

© D.R

Les regards se tournent vers la capitale, Rabat, qui abrite le Salon international du livre (SIEL). C’est l’occasion pour rouvrir le débat sur notre relation, nous Marocains, avec le livre et la lecture d’une manière générale.

Le pays, à l’instar de ce qui se passe partout dans le monde, connaît une ascension fulgurante du digital et des réseaux sociaux. Ceci ne veut pas dire pour autant que le livre est «has been». D’ailleurs, le Siel connaît chaque année une forte affluence, ce qui veut dire que les Marocains n’ont pas coupé le cordon ombilical avec le livre et la lecture. Cela dit, les chiffres sur le temps consacré à la lecture du livre annuellement sont peu reluisants.

Faut-il pour autant baisser les bras et se déclarer vaincu face à l’avancée inéluctable du digital et sa galaxie de médias ? La réponse est bien évidemment non. Le pari du développement ne pourra jamais être relevé si la société tout entière ne prend pas conscience de l’importance de la culture du livre. Sous d’autres cieux, on n’hésite pas à parler d’une véritable industrie du livre tellement les enjeux sont importants. Les moyens existent dans notre pays et certainement la volonté aussi, il suffirait peut-être de changer d’approche. Au lieu d’imposer des classiques de littérature pour des lycéens connectés, il faut rapidement les pousser à choisir des titres et des auteurs «dans l’air du temps» avec l’objectif de rendre la lecture et le livre plutôt cools. Cela ne veut pas dire d’occulter les classiques mais le but est de renforcer d’abord le lien avec les livres, le reste coulera de source…