Le débat sur le financement de notre système éducatif a vite dégénéré en polémique sur la possibilité de rendre l’école publique payante dès le lycée pour certaines «catégories sociales aisées».
Mettons-nous d’abord d’accord sur le fait que l’école publique est déjà payante puisque celle-ci est financée intégralement par les impôts des ménages marocains y compris ceux qui n’en profitent pas. Ensuite, le ministère de l’éducation nationale engloutit pratiquement 20% du budget général du pays, soit 46 milliards de dirhams pour les résultats qu’on connaît tous.
Ce n’est pas suffisant dira-t-on, puisque la quasi-totalité de cette manne ira au paiement des salaires! Enfin, si l’on est réellement soucieux de diversifier les sources de financement de l’école, pourquoi ne pas puiser dans les caisses des associations des parents d’élèves si elles existent réellement.
Chaque famille doit payer chaque année plus de 20 dirhams pour ces associations. Nous invitons les membres du Conseil supérieur de l’éducation à faire une simple opération de mathématiques. Mesdames et Messieurs, multipliez les 20 dirhams par les 7 millions d’élèves que compte le Maroc. Combien ça fait ?