Depuis quelques éditions, c’est devenu une quasi-tradition : la performance des athlètes paralympiques marocains dépasse de très loin celle de leurs homologues participants aux Jeux olympiques. Et d’édition en édition, ces athlètes ne cessent de s’améliorer.
De 5 médailles en 2016 aux jeux de Rio, la moisson est passée à 11 médailles à Tokyo en 2020 puis 15 pour l’édition de 2024 à quelques heures de sa clôture. Il ne serait peut-être pas totalement inutile de regarder de près l’expérience de ces champions paralympiques pour comprendre et surtout identifier les ingrédients et les ressorts de leur performance. Est-ce une question de moyens financiers, matériels et techniques mis à la disposition des athlètes ? Ou est-ce plus d’ordre psychologique dans le sens où c’est leur condition, en l’occurrence le handicap, qui donnerait, paradoxalement, aux paralympiques l’énergie, la détermination et la force du dépassement de soi ? Ou finalement ni l’un ni l’autre, le secret de la réussite ne résiderait-il pas dans le mode d’organisation et la gouvernance des sportifs paralympiques qui sont tous affiliés à une seule grande fédération ?
A coup sûr, le modèle paralympique pourrait receler des enseignements très instructifs pour les responsables des fédérations et des sports olympiques. Et dans tous les cas, il les aiderait au moins à se poser les bonnes questions.