En déclinant promptement et clairement une offre en matière d’hydrogène vert, récemment dévoilée par le gouvernement, le Maroc se projette en fait dans un horizon long. La transition énergétique, aujourd’hui à ses débuts, produira un nouveau modèle qui sera probablement l’unique norme dans les décennies à venir.
Dans de nombreux secteurs, les dimensions et notions du futur telles que la durabilité, la responsabilité cli- matique, l’empreinte carbone font déjà l’objet de déclinaisons et de déploiement opérationnels. L’aviation civile et l’aéronau- tique, la navigation, la construction et le BTP, la mobilité, la production industrielle, l’agriculture… aucun domaine n’échappera aux nouvelles tendances de l’économie verte. Ce n’est pas un hasard si le Maroc se positionne dès aujourd’hui sur les futures chaînes de valeur mondiales des batteries, des gigafactories, de la voiture électrique, des énergies renouvelables et s’est engagé irréversiblement dans la décarbonation de son industrie et de son économie. Cette anti- cipation de la demande du futur sera déter- minante pour un autre secteur vital, à savoir le tourisme.
Les 20 à 30 millions de touristes que le Maroc ambitionne d’attirer dans la prochaine décennie auront probablement des attentes différentes et des modes de consommation fortement imprégnés de valeurs d’écologie, d’éco-responsabilité et d’économie verte. A ce nouveau profil de clientèle qui deviendra de plus en plus domi- nant, le tourisme national devra dès aujourd’hui préparer l’offre la plus appro- priée s’il ne veut pas perdre des parts de marché.
