La relation est quasi mécanique entre l’aérien et l’activité touristique et le Maroc est bien placé pour l’avoir éprouvé. La densité des dessertes aériennes à destination et en provenance du Maroc et le volume des sièges disponibles se traduisent presque systématiquement en arrivées de touristes et nuitées d’hôtels.
Mais l’aérien est un ensemble dont le transport n’est qu’une partie, la plus visible. Son prolongement et complément naturel n’est autre que les prestations aéroportuaires. Au même titre que les prestations à bord des avions de la compagnie nationale, RAM, les services et prestations faites aux passagers, étrangers ou nationaux, dans les aéroports marocains sont une partie moins visible, certes, mais tout aussi sinon plus déterminante dans l’expérience globale.
Un hub comme l’aéroport de Mohammed V à Casablanca relié aux plus grandes capitales du monde, en Afrique mais aussi et surtout en Europe et Amérique du Nord, est condamné à offrir des prestations aux standards les plus élevés au risque de devenir un boulet pour le développement touristique. Et à l’intérieur même de l’écosystème aéroportuaire, l’opérateur public qu’est l’ONDA n’est qu’un maillon de la chaîne, le plus visible. Il est, certes, le premier responsable de la gestion globale de l’infrastructure, mais il ne peut délivrer des prestations aux normes sans l’implication et la collaboration totale d’une multitude d’autres acteurs comme les services de sécurité, de contrôle aux frontières et douanier, les transporteurs, les entreprises de services aux compagnies, les handlers. La défaillance d’une ou plusieurs de ces pièces implique la défaillance de toute la chaîne et, in fine, une mauvaise expérience client pour les visiteurs… Saâd Benmansour