La dernière évolution signée par la Bourse de Casablanca, à savoir l’ouverture d’un marché à terme, même si elle est un peu tardive, arrive à un moment où l’économie marocaine a besoin plus que jamais d’activer tous les leviers potentiels, notamment financiers (lire article en page 10).
Bien que beaucoup plus encadrées et avec davantage de contraintes, les finances publiques ont, pour leur part, déjà ouvert la voie en explorant de nouvelles pistes et des mécanismes novateurs pour mobiliser plus de ressources publiques. La montée en puissance ces trois dernières années des financements dits innovants dans la structure budgétaire de l’État en est la meilleure illustration.
Mais le financement de l’économie, particulièrement celui de l’investissement productif privé, devant être assuré en grande partie et par excellence par du financement privé, la Bourse a naturellement toute sa place dans la dynamique.
Et encore plus aujourd’hui au moment où le secteur privé est appelé à doubler ses volumes d’investissement dans le sillage du vaste mouvement de transformation industrielle enclenché. Comme dans les grandes économies et celles émergentes, au Maroc les marchés financiers et la Bourse sont un précieux pourvoyeur de fonds parfois au même titre que les canaux traditionnels, dont le secteur bancaire. Naturellement, la Bourse de Casablanca n’aurait pas pu rester trop longtemps déconnectée de son environnement économique et insensible à une telle dynamique. Mieux vaut tard que jamais…