Le hasard du calendrier a voulu qu’au lendemain de la séance mensuelle des questions au Chef du gouvernement consacrée aux remarquables réalisations du tourisme national, ce dernier fasse l’objet d’une nouvelle marque de reconnaissance à l’échelle mondiale de la part de l’autorité onusienne en la matière, ONU Tourisme, dont le patron était de passage à Marrakech à l’occasion d’une conférence sur l’innovation technologique et l’investissement touristique.
Et cette fois-ci, en sus des indicateurs chiffrés des performances indiscutables, le patron de l’ONU Tourisme a ajouté une autre dimension, plus qualitative, qui fait la force de l’industrie touristique nationale, à savoir son modèle basé sur la résilience, la durabilité et le caractère inclusif. Bien que les chiffres puissent le suggérer, la destination Maroc n’a pas fait sa réputation sur la base du tourisme de masse guidée par une seule boussole qui est le volume des arrivées et les nuitées.
Dans la dernière feuille de route du secteur touristique, la démarche judicieusement retenue est celle de la segmentation. Le Maroc propose plusieurs types de tourisme à différents profils de voyageurs selon leurs moyens et surtout selon leur philosophie en matière de voyage. Une telle approche et les produits conçus ne peuvent donner des résultats que s’ils associent véritablement la plus large palette possible des acteurs et des opérateurs de différentes catégories et de toutes les activités et sous-activités.
Au lieu de la politique du «surtourisme» basée sur le pricing et le low-cost, un piège qui a, d’ailleurs, coûté cher à de nombreuses destinations dans le monde, le Maroc a choisi le modèle du tourisme à la carte. Certes, plus complexe à déployer mais bien plus résilient.