Le développement territorial intégré, un des principaux sujets abordés par le Souverain dans Son discours du Trône cette année, est en réalité une des constantes majeures de la vision Royale pour le Maroc.
Ce principe, régulièrement mis en exergue dans les discours et initiatives royales, traduit une volonté ferme de construire un modèle de développement plus équitable, plus inclusif et surtout mieux arrimé aux réalités des territoires.
Très tôt, dès 2005, avec le rapport choc sur 50 ans de développement humain (RDH50), le diagnostic était posé avec lucidité : celui d’un Maroc fracturé entre une façade atlantique et urbaine dynamique, et un arrière-pays enclavé, où les indicateurs sociaux et économiques sont en net décalage. Cette problématique du «Maroc à deux vitesses» a ensuite été remise sur le devant de la scène à plusieurs reprises.
En 2010, à travers l’installation de la Commission consultative sur la régionalisation avancée, le Souverain fixait un cap clair : faire des régions des espaces de gouvernance et de développement à part entière, dotés de moyens, de responsabilités et d’une autonomie accrue. Plus récemment, avec le rapport sur le Nouveau modèle de développement (2021), la territorialisation des politiques publiques a été consacrée comme levier stratégique pour libérer les potentiels économiques locaux et résorber les disparités.
Ces appels et rappels répétés, ces jalons posés au fil des années, montrent bien que la question territoriale n’est pas un chantier conjoncturel, mais bel et bien un axe structurant du projet national.
La veille du discours Royal, heureuse coïncidence, le gouvernement mettait en marche un nouveau modèle d’architecture régionale de la santé censé adapter les structures sanitaires et leur fonctionnement aux réalités des territoires.
Dans tous les cas, la nouvelle impulsion donnée cette année par le discours Royal intervient à un moment décisif. Non pas pour rappeler une évidence, mais pour en appeler à une accélération. Car l’enjeu n’est pas uniquement de développement régional : il est d’unité nationale, de cohésion sociale, voire de stabilité à long terme.














