Le Royaume du Maroc et la République française, représentés à leur plus haut niveau par SM le Roi Mohammed VI et le Président Emmanuel Macron, ont fait acte pour l’Histoire en ouvrant un nouveau livre des relations entre les deux nations et en écrivant les premières pages. Séculaires et profondément enracinées dans le temps et donc comportant naturellement des périodes tantôt prospères et fastes, tantôt mouvementées et tumultueuses, ces relations trouvent toujours à un moment ou un autre des générations de femmes et d’hommes capables d’en préserver l’essence, de les régénérer, de les reconsolider et surtout de les inscrire dans des visions d’avenir.
Dès les premières heures de cette visite d’État, le ton était donné : le Maroc et la France ont voulu leur pacte historique, certes fort de son héritage passé, mais surtout résolument tourné vers l’avenir. En témoignent les premiers actes forts de la visite, à savoir les 22 accords signés et qui portent en eux tous une vision projetée dans les décennies à venir.
Transition énergétique, durabilité, défis climatiques, ressources en eau, agriculture résiliente, souveraineté alimentaire, technologies et industries du futur, capital humain… les secteurs concernés par les nouveaux accords dénotent tous une volonté au plus haut niveau de part et d’autre d’œuvrer dès aujourd’hui pour l’avenir des générations futures. Dans les micros-trottoirs et reportages effectués dans la rue par les médias français, le Marocain lambda ne cite spontanément ni les épisodes douloureux du passé du protectorat, ni les vieilles rancœurs, ni même la question pourtant populaire des visas.
A la différence d’autres pays, et comme l’a si bien exprimé le Président Macron devant les parlementaires, la France a probablement compris depuis longtemps et encore plus aujourd’hui qu’elle trouvera toujours dans ce Maroc une nation fière de son histoire séculaire, qui n’est pas amnésique, certes, mais qui assume pleinement et sans complexe tout son passé. Sans faire des questions mémorielles, entre autres exemples de chapitres caducs, une obsession existentielle qui a figé certains pays dans les années 50 du siècle passé…