A peine communiquée, l’information a circulé sur les médias et les réseaux sociaux avec une viralité digne de vraies fake news.
Mais cette fois-ci, l’information était bel et bien juste : le Canada a décidé d’exempter les citoyens marocains souhaitant s’y rendre de l’obligation d’avoir un visa. Pour cela, les voyageurs à destination de ce pays doivent disposer d’un visa valide pour les Etats-Unis ou alors avoir déjà obtenu un visa canadien sur les dix dernières années même s’il n’est plus valable.
A un moment où la polémique interminable sur les visas Schengen fait constamment la Une et défraie la chronique, l’annonce de l’État canadien arrive comme pour rappeler ce décalage flagrant entre le mindset anglo-saxon et la structure d’esprit du vieux monde européen. Les managers de la chose publique nord-américains, des anglo-saxons, s’inscrivent dans une optique pratique, de discernement sans sacrifier les règles de contrôle et de sécurité.
Quand un voyageur se trouve être déjà détenteur d’un visa des USA ou en a déjà eu auprès des services canadiens eux-mêmes, cela suppose qu’il est déjà passé sur les dix dernières années à travers tous les filtres et dispositifs de vérification possibles et imaginables. En d’autres termes, les services d’immigration au Canada comme aux États-Unis sont censés détenir toutes les informations utiles et nécessaires sur le voyageur en question y compris ses données biométriques.
Résultat évident : les administrations de ces pays n’ont plus à mobiliser inutilement des fonds, des agents publics et des ressources pour collecter de la paperasse sans aucune valeur ajoutée. Voilà pour l’approche pragmatique anglo-saxonne.