En plus de l’importance avérée de l’action sur le terrain et de la proximité, la première étape du processus électoral, celle des Chambres professionnelles, a révélé aussi et peut- être un autre début de tendance : la crédibilité d’un parti et celle des individus qui portent sa voix sont intimement liées.
Un changement tant appelé et attendu que la classe politique devrait renforcer. Même s’il est largement admis que le temps des grandes idéologies est révolu, à travers le monde, un parti est, et restera, une institution qui porte des idées et surtout des projets, des réformes. Et dans l’Etat des institutions fortes qu’est devenu le Maroc, les partis doivent être les porteurs de cette transformation. Mais en même temps, la performance des partis est également et grandement tributaire des femmes et hommes qui y militent et de leur crédibilité. Car les individus sont l’interface finale avec la société et les électeurs.
Mais là aussi, l’évolution de ces dernières années et à travers les derniers rendez-vous électoraux a montré que le temps du candidat professionnel enrôlé juste pour s’être spécialisé dans l’exercice électoral est lui aussi révolu. La réussite des partis sera de plus en plus fonction de leur capacité à trouver un bon mix entre les deux.