3.000 milliards de dollars. Ce budget astronomique, estimé récemment par des experts du FMI, correspond à ce que les économies émergentes et en développement devraient investir chaque année d’ici 2030, soit 21.000 milliards sur une durée de 7 ans, pour faire face à deux défis majeurs : le rattrapage des déficits sociaux et la transition énergétique.
Se posera alors un grand problème : le financement qui devra lui aussi être d’un niveau astronomique mais pas impossible. Le Maroc est bien placé pour avoir testé et lancé avec succès depuis plusieurs années des formules nouvelles qui lui ont permis justement d’enclencher il y a longtemps des transformations majeures dans les domaines des infrastructures, de l’industrie, de l’agriculture, des énergies renouvelables ou encore, plus récemment, pour mettre en marche des programmes lourds et budgétivores comme celui de la généralisation de la protection sociale.
Des nouveaux partenariats public-privé aux modes de financement innovants utilisés récemment par certains établissements publics comme la titrisation et les lease-back, les nouveaux instruments ont démontré qu’ils peuvent mobiliser des fonds importants en plus des outils classiques comme les impôts qui peuvent eux aussi être rendus plus efficients à travers des rendements meilleurs. Mais le paramètre le plus important reste indéniablement la confiance qui engendre l’adhésion des acteurs à un effort, une action ou un programme qui s’inscrivent dans une vision collective et surtout partagée.