Depuis plus de deux décennies, le Maroc s’est affirmé comme l’un des hubs les plus dynamiques du continent dans le domaine de l’offshoring.
D’abord porté par le BPO, le Royaume a su bâtir un écosystème robuste mêlant compétitivité, qualité de service et positionnement géographique stratégique. Centres de relation client et d’appels, back-office bancaire, traitement comptable ou support administratif : ces métiers ont permis à la plateforme Maroc de s’insérer durablement dans les chaînes de valeur internationales, tout en offrant des dizaines de milliers d’emplois qualifiés à une jeunesse plus et mieux formée.
Mais l’avenir de l’offshoring marocain ne se jouera plus seulement sur le terrain du volume ou de la capacité opérationnelle. La vraie bataille est désormais celle de la montée en gamme, en faisant évoluer l’écosystème du BPO vers l’ITO, un segment plus sophistiqué, davantage créateur de valeur ajoutée et plus résilient face aux mutations technologiques. Développement logiciel, cybersécurité, data engineering, infrastructures cloud, intelligence artificielle : autant de métiers qui exigent un niveau d’expertise élevé, mais pour lesquels le Maroc dispose déjà de solides atouts.
Les investissements réalisés depuis des années dans la formation – écoles d’ingénieurs, universités, plateformes technologiques, nouveaux campus numériques – ont fait émerger une génération de talents parfaitement alignés avec les besoins mondiaux. Mieux encore, les grandes entreprises internationales installées au Maroc reconnaissent désormais la maturité technologique du pays et la stabilité de son environnement de travail.
Pour consolider ce positionnement, il s’agit aujourd’hui non seulement d’attirer davantage de projets ITO, mais aussi d’accompagner la transformation du tissu existant en favorisant la certification, l’innovation, la spécialisation sectorielle et l’intégration progressive des technologies avancées. Le Maroc n’est plus seulement un pays d’exécution. Il devient un acteur technologique, capable de concevoir, développer et piloter des solutions à forte valeur ajoutée.
La prochaine étape est claire et balisée désormais par la nouvelle «Offre Maroc», objet de la dernière circulaire du Chef du gouvernement : passer d’un offshoring de services à un offshoring de compétences, où le Maroc ne sera plus seulement un prestataire, mais un partenaire stratégique dans la transformation digitale mondiale.










