L’artisanat de production est un des secteurs où les taux d’intégration et de valeur ajoutée sont par définition élevés de par la nature de l’activité.
Les intrants sont le plus souvent et naturellement locaux et les facteurs de production, surtout le coût du travail, généralement réduits. En plus d’un tel avantage concurrentiel, un produit d’artisanat est aussi et surtout une marque de fabrique qui donne au Maroc une compétence distinctive difficilement copiable et encore plus s’il est dûment et légalement enregistré et protégé. Pour les spécialistes de l’export, ce sont là des ingrédients idéaux pour se faire une bonne place sur des marchés étrangers sans craindre une éventuelle concurrence.
Pourtant, les produits d’artisanat n’exploitent visiblement pas encore pleinement ces atouts avec un chiffre d’affaires à l’export d’à peine plus d’un milliard DH par an au moment où le chiffre d’affaires global de l’artisanat de production approche les 100 milliards. Cela veut dire que le marché domestique est presque l’unique marché de l’artisanat.
Cela peut sembler naturel que le consommateur marocain soit le premier client de l’artisanat national. Mais l’évolution du niveau d’exportation de ces dernières années semble indiquer qu’il y a d’autres marchés et gisements pour le label « moroccan handmade » encore inexploités…
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