A plusieurs occasions, la société civile au Maroc a fait preuve d’une étonnante efficacité sur le terrain et aussi d’une réactivité exemplaire.
Le dernier cas en date est celui de la tragédie qui a frappé la région d’Al Haouz en septembre dernier. Car aux côtés des forces et secours publics, une autre armée de bénévoles de la société civile s’était déployée dans les heures qui avaient suivi la secousse et avait même, dans certains cas, réussi la première à atteindre des localités sinistrées perdues au milieu de nulle part dans les montagnes.
Les bénévoles de la société civile sont animés le plus souvent par leur sens de l’engagement communautaire et le souci de venir en aide aux autres. Sans contrepartie et encore moins financière. Mais malgré leur caractère d’institutions sans but lucratif, donc qui ne réalisent pas de bénéfices au sens financier du terme, les milliers d’associations qui constituent la société civile au Maroc sont un véritable moteur économique et un formidable support à l’action publique surtout dans les secteurs sociaux.
Les dernières statistiques les plus officielles font état de quelque 210.000 associations répertoriées dont plus de 187.000 actives et effectivement opérationnelles sur le terrain. Elles emploient quelque 1.157.000 personnes bénévoles et près de 390.000 salariés à temps plein ou partiel.
Et, enfin, la société civile au Maroc, c’est un volume de ressources mobilisées de quelque 34 milliards DH. C’est là un extraordinaire gisement de développement et un moteur puissant pour les politiques publiques, à condition de le professionnaliser, de lui donner davantage de capacités et surtout de lui préserver son ADN d’acteur sans but lucratif qui fait sa force.