En attendant que la question du droit d’accès à l’information soit réglée, juridiquement parlant, il n’est pas anodin, et encore moins chez nous, qu’une institution éminemment sécuritaire et dont les méthodes de travail et les procédures sont par essence confidentielles, s’ouvre aux médias et communique en temps réel sur ce qu’elle fait et comment elle le fait.
Depuis quelques années, la police fait un effort non négligeable dans ce sens. Et depuis quelques semaines, c’est le dernier-né de la famille sécuritaire, le fameux BCIJ (Bureau central des investigations judiciaires), relevant de la célèbre DST, qui joue le grand jeu de la com’ à l’anglo-saxonne.
La démarche n’est probablement pas fortuite non plus. Aujourd’hui, les spécialistes de la lutte contre le grand banditisme, le crime organisé et surtout le terrorisme sont arrivés à la conclusion qu’il ne s’agit pas là de leur combat à eux seuls. Une lutte efficace contre ces fléaux suppose une vigilance en mode H24 et donc une mobilisation de toutes les composantes de la société à commencer par le simple citoyen lui-même.
Cela ne peut se faire évidemment sans une communication de masse à travers les médias. Et au passage, cette démarche est tout bénéf pour l’image de notre administration…