La question de la représentativité des femmes et des jeunes aux Législatives est certes importante, mais ce n’est pas l’essentiel ni l’enjeu le plus vital pour la suite de la construction démocratique. Oui, le législateur doit faire en sorte que toutes les catégories soient représentées sans aucune exclusion.
Idem pour la question du seuil de représentativité qui depuis des années et de manière cyclique vient focaliser les débats de la classe politique. En même temps, et pendant qu’ils dépensent toute leur énergie et jettent toutes leurs forces dans cette bataille, parce qu’ils l’appellent ainsi, nos partis politiques ne semblent pas vraiment s’inquiéter sur la question de la participation surtout des jeunes au vote. A ce jour encore, on n’a pas encore vu une formation, de la majorité comme de l’opposition, organiser des rencontres ou au moins communiquer sur le sujet.
Que peut-on et que doit-on faire pour encourager, convaincre les jeunes d’aller aux urnes ? Qu’attendent ces jeunes de nos politiciens ? Que savent-ils de la vie politique de leur pays et des enjeux de leur participation au scrutin ? Leur a-t-on demandé leur point de vue sur la situation actuelle, sur leurs attentes ? Leurs besoins ? Leur perception des partis politiques ? Ou même sur ce qui les retient d’aller voter ? Pour l’heure, et alors qu’on est à deux mois et quelques jours seulement des élections, on peut seulement constater que les partis sont occupés à régler des questions plus d’ordre technique que seuls quelques initiés sont capables de comprendre.
C’est probablement cela qui contribue encore plus à faire fuir les jeunes électeurs potentiels qui ont là une énième preuve du désintérêt de la classe politique à leur égard. Et ce ne sont pas quelques tournées dans les rues à la veille du vote qui peuvent les convaincre du contraire. En snobant les urnes, ces jeunes ne font, en fait, que rendre la politesse aux politiciens…
