Après 38 ans de violences terroristes, l’ETA, en Espagne, dépose les armes. Un cessez-le-feu permanent. L’objectif pour ce mouvement séparatiste "est de lancer un processus démocratique au Pays basque pour qu’à travers le dialogue, la négociation et l’accord, le peuple basque puisse réaliser le changement politique dont il a besoin". En clair, l’abandon de la violence s’accompagne également de l’abandon de l’utopie indépendantiste. Cela ouvre la voie à plus d’autonomie régionale, mais dans un cadre et une souveraineté espagnols. Mais la différence -puisque c’est de ça qu’il s’agit- entre l’ETA et le Polisario c’est que le premier mouvement prend ses décisions, justement, en toute autonomie et en toute indépendance. Madrid ne voit pas sa sincère volonté de paix contrariée, par exemple, par Paris ou par Lisbonne. Ce n’est pas le cas, par contre, des marionnettes de Tindouf dont l’Algérie tire toutes les ficelles, en réalité, au détriment des vrais intérêts des Sahraouis.